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Etude Cadremploi : les cadres et les langues étrangères en milieu professionnel

10 Juil 2017

Menée auprès de plus de 2200 cadres français, l'étude révèle que 86 % d’entre eux ont déjà utilisé une langue étrangère au cours de leur carrière. Si l’anglais domine largement, et bien qu’il soit amené à être de plus en plus utilisé, plus d’un cadre sur trois a cependant un niveau limité. Une tendance handicapante pour plus de 50 % des professionnels interrogés qui estiment que leur faible maîtrise de l’anglais constitue une entrave à leur embauche ou à leur évolution.

 

Sans surprise, la langue professionnelle la plus répandue demeure l’anglais

Si une large majorité de cadres a déjà utilisé une langue étrangère au cours de son expérience professionnelle (86 %), c’est bel et bien l’anglais qui domine pour 99 % des sondés ; l’espagnol (20 %), l’allemand (15,5 %) l’italien (7,5 %) et le mandarin (1,5 %) arrivant loin derrière. 

Cette tendance promet de perdurer puisque les cadres interrogés estiment que l’anglais continuera d’être plébiscité dans le monde de l’entreprise. Cinquième langue étrangère la plus enseignée en France, la langue de Confucius devrait quant à elle connaître une progression de 3,5 points, conséquence évidente du dynamisme économique de la Chine. 

Malgré ces projections, la France est régulièrement pointée du doigt pour son apprentissage des langues étrangères et continue de posséder le plus faible niveau en anglais de l’Union européenne. Ce constat est corroboré par 36 % des cadres qui estiment leurs compétences en la matière limitées. En effet, si 28 % déclarent parler anglais couramment (contre 20 % lors de l’édition précédente), ils ne sont que 35 % à posséder un niveau opérationnel.

 

Le niveau linguistique requis par les employeurs, un frein à la candidature pour 63 % des cadres

La mauvaise maîtrise de l’anglais constitue un véritable handicap pour bon nombre de candidats qui, lorsqu’ils consultent une offre d’emploi, sont 63 % à être rebutés par le niveau linguistique demandé. Alors que l’usage de l’anglais en entretien est fortement répandu (67 %), 79 % des cadres s’estiment en effet peu préparés à un entretien s’ils devaient en passer un. A posteriori, plus d’un tiers considère néanmoins que le niveau exigé est souvent plus élevé que le besoin réel du poste. 

Prendre la parole en anglais reste pourtant un exercice difficile pour 45 % d’entre eux qui n’osent pas toujours s’exprimer à l’oral. A l’inverse, l’écrit demeure plus facile pour 67 % des répondants qui se sentent plus à l’aise pour rédiger un courrier ou un mail. 

Omniprésente en entreprise, la langue anglaise nécessite donc des formations pour renforcer les acquis des collaborateurs et ainsi améliorer la performance des entreprises.

 

Une formation an anglais : un atout évident pour la carrière des cadres

Tandis qu’un cadre sur deux considère que son niveau d’anglais est un frein à sa progression dans l’entreprise, son apprentissage et sa maitrise continuent de constituer un argument capital pour l'évolution de leur carrière. Véritable tremplin à une promotion professionnelle ou à l’obtention d’un emploi, les cadres sont ainsi 60 % à désirer suivre une formation à l’anglais

Plutôt mal informés (42 %), voire pas du tout (20 %) des dispositifs existants, moins d’un cadre sur deux a déjà bénéficié d’une ou plusieurs formations financées par son employeur alors même qu’elles restent celles les plus demandées (53 %), devant le mangement (46 %) ou la bureautique (18 %). 

Aussi, si des solutions existent, il est de la responsabilité de chacun, salariés et employeurs, de se donner les moyens de son ambition. 

« C’est un fait : l’anglais est devenue la langue la plus utilisée dans le monde du travail, sa maîtrise fait donc partie des compétences de base sans laquelle une carrière risque de plafonner. Améliorer son niveau est un avantage certain pour décrocher un emploi dans des secteurs d’activités variés (distribution, automobile, luxe, aéronautique…). Il est systématiquement exigé par les multinationales, les entreprises exportatrices mais aussi dans des entreprises franco-françaises. Car on sait que 80% des informations circulant sur le Web sont en anglais. Et les entreprises ont besoin de salariés capables de se connecter à ce formidable gisement de ressources », commente Sylvia Di Pasquale, Rédactrice en chef de Cadremploi.